Par définition, la digitalisation représente l’action de numériser. C’est une anglicisme bien connu, mais aujourd’hui sa définition a évolué.
Numériser signifie convertir une information analogique sous forme numérique. Digitaliser, comme tout autre synonyme, s’approche de ce terme. Mais ce mot prend un sens plus large au fil des années.
La digitalisation consiste donc en la modification des processus à l’aide d’outils digitaux vers une numérisation croissante des procédés. Elle touche donc tous les coeurs de métier, avec un degré plus ou moins avancé. Mais ce processus de transformation digitale ou numérique n’est pas à minimiser. Il est nécessaire d’étudier correctement ces mécanismes pour les appliquer avec prudence.
La digitalisation des métiers est causée par un changement majeur : l’automatisation des mécanismes de production.
Ce processus commence dans les années 1970. Les robots apparaissent sur les chaînes de production. Ils sont considérés comme fiables et résistants et sont donc une bonne aide pour les employés et ressources humaines de l’entreprise. Malgré cela, ils restent un simple outil et ne sont pas en charge de la conception dans sa globalité.
Au fur et à mesure des avancés technologiques, l’automatisation prend un nouvelle dimension avec l’application de logiciels aux fonctions administratives. Elle est envisagée comme une solution pour les tâches répétitives et les activités chronophages. Plus qu’un support, ils deviennent de réels outils de performance pour les entreprises.
Les entreprises trouvent beaucoup d’avantages quant à la croissance du web et de la digitalisation, le principal étant une augmentation significative de la productivité et des performances.
Concernant la transformation digitale, nous pourrions prendre en exemple l’automatisation du management des organisations, ou l’on voit clairement l’intérêt de cette organisation. Elle permet d’uniformiser les procédures en interne grâce au web, de manière plus large au numérique. La centralisation de ces informations permet donc un meilleur traitement de celle-ci et une fluidité dans la communication au sein de l’entreprise.
Le principal problème perçu de l’automation au sein de la transformation digitale est une perte d’emploi à long terme non négligeable, voir du licenciement pour les ressources humaines des entreprises. Certains organismes de recherche tentent donc de prédire l’avenir de l’emploi suite à l’avènement de certains outils numériques.
L’impact prédictif de l’automation sur la perte et le gain du travail est très variable selon les études. Personne ne s’entend. Tous les examens à plus ou moins long terme diffèrent comme on peut le voir dans une étude du MIT Technology review de 2018.
À court terme, les effets que prévoient les organismes sont globalement positifs. Les avancées de nos jours ne permettent pas de remplacer les ressources humaines au sein du système de production. Mais à plus long terme, on prévoit une quantité d’autant plus grande de postes automatisés.
Si on regarde par exemple le nombre possible d’emplois menacés à travers les années, on retrouve trois chiffres plausibles :
Avec les changements au sein même de la structure des métiers, on voit aussi que la digitalisation impacte le recrutement.
Le processus de recrutement est profondément modifié par les nouveaux supports de communication web de la digitalisation. Ces nouveaux outils entraînent une fluidification du travail du recruteur, mais aussi une relation plus directe avec le postulant.
En effet, du point de vue de l’employeur, il est plus simple de gérer sa campagne de recrutement par le biais de la transformation digitale, ainsi que les nouveaux outils et services numériques associés. Grâce à des logiciels de gestion des campagnes, il est possible pour lui de trier plus aisément les candidatures à une annonce, et donc de recruter de manière plus rapide et optimale de nouvelles ressources humaines.
La relation entre le postulant et le recruteur devient plus immédiate et rapide. Traditionnellement, l’annonce pour un nouvel emploi était publiée dans un journal et il fallait attendre que le bon candidat postule pour pourvoir le poste. Avec les Jobs Boards et autres plateformes de mise en relation dédiés aux offres d’emploi, les procédures deviennent beaucoup plus immédiates.
Tout comme pour le recruteur, il est possible pour le candidat d’utiliser des outils et services numériques pour faciliter son recrutement. Pour montrer leur adaptabilité et leur volonté de progression, ils peuvent par exemple se former de manière autonome. Ces formations ne sont pas forcément évaluées au même titre qu’une formation plus “classique”. Elle permet tout de même de montrer une envie d’apprendre au recruteur.
Le candidat n’est plus considéré de la même façon avec la transformation digitale. En effet, il est à la recherche d’une structure en adéquation avec ses méthodes et ses valeurs. Il faut donc pour les firmes apporter une relation plus transparente et humaine au recrutement.
Il faut donc créer une expérience plus immersive et attrayante pour le candidat. Ce qui est possible grâce à la transformation digitale, à l’image de L’Oréal, qui a elle même créée des simulations de réalité virtuelle pour proposer aux postulants de découvrir autrement la vie au sein de la firme.
Le candidat devient une sorte de client à qui il faut apporter une plus-value pour qu’il intègre l’entreprise.Il y a par exemple la création de “Labels Entreprises” pour faire valoir certaines caractéristiques de l’entreprise. Ils attestent de la culture de l’entreprise mais aussi des valeurs dont elle est porteuse. Ces labels peuvent être un facteur décisif dans le choix final du postulant.
Tout comme le processus de recrutement, la digitalisation de la formation est causée par différents outils et services technologiques. On parle dorénavant de Digital Learning.
On peut voir plusieurs avantages à l’utilisation des outils numériques dans le processus de formation.
En premier lieu, la digitalisation amène une certaine flexibilité au processus de formation. En effet, grâce aux nouvelles technologies, se former devient de plus en plus facile, notamment par le biais d’internet. On peut suivre une formation en ligne quand on le souhaite. Le principe des Massive Open Online Courses permettent par exemple de prendre un cours dans n’importe quel domaine, à n’importe quel moment et tout cela de l’endroit que l’on souhaite.
Le second avantage notable est l’adaptation des contenus. En effet, avec la digitalisation, les apprenants sont d’autant plus sensibles aux outils numériques. Il faut donc adapter son contenu aux nouvelles méthodes d’apprentissage des formés. Il est aussi possible pour les entreprises de créer du contenu qui sera plus personnalisé pour leur attentes.
Le dernier avantage flagrant que l’on peut trouver à la digitalisation de la formation est l’aspect économique. En premier lieu une économie de temps, car les formats sont souvent totalement digitalisés grâce à internet. Que ce soit un Serious Game ou bien une présentation numérique, les supports sont formatés et réutilisables. De même, les formations en ligne ou à distance sont bien souvent moins coûteuses que les formations en présentiel.
Du fait des nouvelles modalités pédagogiques induites par la digitalisation et l’informatique, l’éducateur voit sa position évoluée. Il devient un “facilitateur” de la formation.
Les principales causent de cette évolution sont la nouvelle relation qu’il entretient avec l’apprenti et les nouvelles méthodes d’apprentissage.
En effet, l’apprenti n’a plus la même vision du formateur. Dans le modèle “traditionnel”, c’était ce dernier qui détenait le savoir. Il était en charge du processus et de l’encadrement de l’apprentissage depuis le début jusqu’à la fin.
Avec les évolutions liées au numérique, les apprentis sont au contact d’informations en continu avec Internet. Il se place donc à un niveau plus proche de celui du formateur. Il y a aussi avec la digitalisation l’apparition de nouvelles méthodes d’apprentissage.
Ces nouvelles missions consistent donc à encadrer et à faciliter la formation. Encadrer d’une part, pour ne pas laisser l’apprenant en complète autonomie. Faciliter d’autre part, pour l’aider à mieux utiliser les outils à sa disposition.
Avec la transformation digitale de la société, les habitudes des consommateurs et leurs méthodes d’achat sont profondément bouleversés. Ils cherchent donc une nouvelle relation client plus digitalisée avec l’entreprise. Plus qu’une offre à simplement acheter, il est à la recherche d’une expérience à vivre.
Grâce au Big Data, les entreprises sont en capacité d’obtenir toutes les informations nécessaires à la définition précise des attentes du client. Il leur est possible de déterminer ses habitudes de consommation, ses canaux d’achat préférés, ses nouveaux besoins. La quantité de donnée concernant les clients est telle qu’il faut savoir les utiliser à bon escient.
Il est important de décrypter ces données vers une amélioration de l’expérience du public et des clients. On voit donc de nouvelles pratiques d’analyse apparaître et avec elles de nouveaux métiers, par exemple celui de Data Scientist. Il sera responsable de la gestion des données, de les étudier et de déterminer des conclusions concrètes quant à la stratégie à suivre.
Grâce à ces données, il est aussi plus simple de prévoir les comportements à venir des clients. Les attentes des prospects de l’entreprise évoluent constamment avec les avancées technologiques. Il est tout de même possible grâce aux données recueillies d’établir un schéma prédictif des évolutions du marché.
Le parcours du client ressent lui aussi des changements liés à la digitalisation de l’entreprise. Avec la multiplication des canaux de distribution, elles tentent de créer une stratégie omnicanal. Le digital entraîne donc une modification de l’expérience client dans sa façon d’être en lien.
Il est nécessaire pour l’entreprise de créer une nouvelle expérience à travers différents canaux. Il est aussi essentiel pour l’entreprise que sur chacun de ses canaux l’expérience client réponde à certains critères.
La relation doit donc être immédiate, responsive mais aussi unique et innovante. En effet le client est de plus en plus mobile et exigeant. Il faut donc adapter sa stratégie digitale, de marketing et de communication, pour répondre mieux aux attentes du consommateur.
En conclusion, la digitalisation croissante permet de faciliter les processus à de nombreux niveaux. Elle apporte une optimisation globale des procédures et des mécanismes de l’entreprise, tout en recentrant les clients au coeur des enjeux. Mais c’est avant tout les collaborateurs qui sont au centre de cette digitalisation. Malgré l’automation croissante, l’aspect humain est primordiale pour le bon déroulement de la transformation digitale et numérique des métiers.